Puno: les îles flottantes ou îles Uros

Nous re-voici au lac "Titi-Caca" , 60% appartenant au Perou et les 40% restants à la Bolivie. (Bien que la Bolivie soutienne l'inverse... cartes géographiques à l'appui!) Il y a d'ailleurs de nombreuses blagues au sujet du lac entre boliviens et péruviens. Elles ne volent pas bien haut... on vous les épargne. A la base pourtant, le lac se prononcait "Titi-rharha", qui signifie "Rocher du Puma", et non "caca". Les espagnols ont eu le dernier mot dans l'histoire... (N'est-ce pas ?)

Puno se situe donc juste à côté de cette célèbre étendue d'eau. C'est sur ce lac, le plus grand d'Amérique du Sud rappelons-le, que nous partons à la découverte d'étranges îles nommées "les îles flottantes".

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L'origine de cet endroit viendrait de la période coloniale. Certains habitants auraient fui les terres en construisant ces îles de roseaux pour se cacher. Depuis, ces petites îles flottantes continuent leur vie quotidienne.

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Pourtant, ces îles uniques au monde sont menacées de disparition. Elles ne comptent plus qu'un gros millier d'habitants, contre plusieurs milliers il y a quelques années. Il y a fort à parier que leur survie ne dépendra que du tourisme...

Effectivement, ca flotte! On a vraiment l'impression d'être sur la terre ferme. Le chef de l'île sur laquelle nous débarquons -car il y a un chef pour chaque petite île- se fait une joie de nous expliquer (avec illustrations svp) comment fonctionne cet étrange système.

Vous voulez savoir hein? Bon, on va schématiser tout ca pour vous!

1) Trouver de grosses mottes de terre remplies de racines de roseaux (assez facile, le lac en est plein!)
2) Attacher les carrés de terre entre eux par de la corde et des noeuds stratégiquement placés...
3) Mettre plusieurs couches de roseaux au-dessus de la terre.
4) Amarrer l'île, pour ne pas se réveiller au petit matin en ayant trop dérivé
5) Remettre de nouvelles couches de roseaux tous les trois mois, sans quoi l'île disparaîtrait peu à peu dans les profondeurs du lac...

Pour nous acceuillir, le chef nous propose de manger un petit bambou (la partie blanche), appelé "la banane des Uros"... Pourquoi pas! Ma foi pas mauvais et rafraichissant! On se sent de véritables petits Koalas!

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Une étrange légende continue d'habiter le lac... Il y aurait un trésor Inca caché dans les profondeurs de ces eaux. Des kilos d'or endormis quelque part! Même le commandant Cousteau est venu à sa recherche, sans succès.

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On avoue que même si on est fort impressionné de voir comment vivent ces gens, et sur quoi ils demeurent, toutes ces visites de touristes font un peu penser à un Zoo. Mais les habitants des îles sont habitués aux touristes et restent extrêmement souriants et acceuillants. Tout est bien organisé ici.

Ces populations vivent de 2 ressources principales: La pêche et la vente de leur artisanat. Ca fonctionne, les gens achètent pour collaborer à la survie de ces îles et de leurs habitants.

Certaines maisons peuvent aujourd'hui se payer des panneaux solaires grâce à la bonne collaboration des touristes... généreux touristes. ;)

Vous l'appercevez?

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Un petit tour sur l'un de leurs bateaux traditionnels nous est proposé afin de visiter les différentes îles uros.

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Voici l'île la plus grande. Sur celle-ci, tous sont évangélistes. Pour les remercier d'une si belle conversion, les évangélistes ont d'ailleurs offert les belles maisons en tôles que vous pouvez apprécier sur la photo de droite. C'est la seule île où l'on trouve un téléphone, ainsi qu'un petit hôtel (photo de gauche) pour ceux qui auraient envie de passer le temps allongés sur la paille, à admirer les visiteurs qui défilent tout au long de la journée. (Et pourqoi pas, rencontrer l'âme soeur! :) )

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Il existe d'autres îles sur le lac ("non-flottantes"), comme celle de Taquile. Ses habitants y vivent dans un système communautaire très fort. Ils ont réussi à préserver leur île, malgré la pression du tourisme. Il y a moyen d'y assister à des fêtes où on vous déguise pour que vous alliez danser au milieu de tout le monde. Pour certains, ce fut le meilleur moment de leur vie, pour d'autres, un attrape-touriste à la con où on se sent ridicule. Mais... on doit bien le dire de temps en temps: "On ne peut pas tout voir!" Faut pas trop qu'on traine, le Brésil nous attend!

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Ha, c'est bien Isa, tu prends les choses en main! Ben alors? Ce n'est pas évident la route pour se rendre à Sillustani depuis Puno?